Le dernier jour de l’été

15 Août 20185 commentaires

C’était le dernier jour d’été. Il devait reprendre un train puis l’avion pour une longue absence là-bas, cet ailleurs où elle n’avait pas sa place. Elle lui en voulait de tous ces départs et de tous ces jours où, par la force des choses, il serait silencieux. L’idée même de cette séparation de plusieurs semaines l’envahissait de douleur et de colère.

Il l’avait prévenue la veille par téléphone. Rendez-vous dans le parc demain 14 heures. Il la désirait encore une fois, la voir, respirer son parfum, lui chuchoter des douceurs, l’emporter et la serrer dans ses bras, glisser ses mains sous sa robe légère, et puis à l’abri des regards, dans ce coin de jardin secret, la prendre et la baiser comme une amie amante qu’il désirait si tendrement.

Elle avait mal dormi. Elle passa la fin de matinée à se préparer, triste puis finalement anxieuse et en rage de ce départ imprévu qui la minait. Une jolie robe, une culotte de satin raffinée… Oui bien sûr ! Pour ce Monsieur toujours absent et qui ne semblait pas comprendre qu’elle vivait cela comme un abandon! Elle laissa sa colère monter, se promettant de lui crier sa révolte cette après-midi, de hurler ses émotions, de se débattre et de dire non à son corps et à ses assauts de mec bientôt en manque d’étreintes et de folies. Elle but un verre de vin, un deuxième, s’allongea sur le divan pour se calmer, ferma les yeux, emportée par une légère ivresse, par la fatigue d’une nuit sans sommeil, par la tension de colère qui l’avait envahie.

Quand elle ouvrit les yeux, le téléphone sonnait 15h10… Sa voix sévère : « Je t’attends, viens immédiatement, je ne supporte pas les retards, tu le sais ! Tu vas te souvenir de ce dernier jour d’été ! » Elle lui avoua s’être endormie après quelques verres, s’excusa, désolée, oui, elle arrivait, oui, elle avait envie de cette dernière échappée belle, oui courir et se blottir dans ses bras amoureux.

Elle franchit la porte du parc, elle avait oublié sa rage, elle l’aperçut immobile, tout proche, la main tendue, elle baissa les yeux, consciente de sa faute, elle s’approcha prête à plonger dans cet océan de tendresse pour se faire pardonner. Elle n’avait pas vu son regard.

Il saisit son poignet fermement. « Ton attitude est insupportable, ton retard inacceptable, regarde moi, lève les yeux, tu me prives d’une heure de plaisir avec toi, je sais que tu es triste de notre séparation mais c’est ainsi, tu le sais, tu as un comportement inadmissible de gamine coléreuse et je vais te le faire comprendre ! »

« Mais non, non, je sais, pardon, pardon, j’étais si fatiguée ! »

Il ne l’écoutait pas, il ne lâcha pas son bras, il l’entraîna immédiatement vers le vieux mur, s’assit sur ce bloc de pierre et la bascula brusquement en travers de ses cuisses. En trois secondes, la jolie robe retroussée et la culotte baissée, juste pour découvrir ses fesses de vilaine fille qui ne méritait qu’une bonne correction. Il n’était plus dans la colère de l’attente, il jubilait de la surprendre ainsi, il jouissait de cette humiliation qu’elle allait ressentir, il allait lui rougir sans douceur aucune, ses sublimes rondeurs qu’il adorait regarder, admirer, caresser mais aussi exposer en plein air cette après-midi là. Il pensa alors que ces images sublimes continueraient à occuper de façon obsessionnelle son esprit les semaines à venir.

Alors, ce fut une fessée terrible et longue. Elle tenta de se cambrer, de glisser, de se protéger mais il la maintenait si fort qu’elle ne réussit rien pour y échapper. Sa révolte intérieure céda, la douleur et la chaleur intense de sa peau, sa main d’homme si sèche et si claquante, cette averse comme un orage d’été, cette humiliation d’être ainsi corrigée dans ce jardin, ce parc public, toutes ces émotions l’envahirent, elle qui se disait prête à lui hurler sa révolte, elle ne résista plus, elle s’abandonna à cette punition. Elle n’était plus qu’une insupportable fille acceptant la décision et la correction cuisante de cet homme qu’elle adorait.

Il prit un plaisir extrême à la sentir résistante et puis cédante à sa volonté de la punir. Il sentit l’instant de son abandon. Il redoubla de puissance et de sévérité. Il fallait que cette dernière fessée de l’été soit aussi forte que leurs étreintes, aussi forte que la révolte qu’elle ressentait à son départ, aussi forte que le plaisir qu’il éprouvait dés qu’il la retrouvait. Il accompagna chaque claque de paroles, de semonces, de tout ce qui allait rester gravé dans son esprit jusqu’à son retour. Elle saurait s’en rappeler et lui, saurait évoquer mentalement ces images durant ces jours d’absence.

Quand le rouge devint écarlate, quand les larmes coulèrent, sa main se posa sur la brûlure. Comme une caresse, donnée, offerte, acceptée. Elle se blottit contre lui. Il enlaça cette femme dans sa fragilité, dans son abandon, une dernière fois de cet été.

Isa

Ceci était un exercice d’un genre nouveau

J’ai remarqué qu’entre le message que les gens perçoivent en regardant mes photos et la réalité qui se trouve derrière, il existe souvent un abîme.

Je ne m’en plains pas car en fait, c’est un effet que je recherche. Et que j’accentue en ajoutant à la mise en scène visuelle une petite histoire un peu brodée, voire inventée de toutes pièces.

Car nous ne sommes pas ici dans un exercice de réalité.

Les photos de fessées, les blogs érotiques, sont là pour faire rêver. Pour stimuler votre imagination. Pour créer un autre monde et vous y transporter. Pour aiguiser votre désir et injecter dans votre esprit des fantasmes qui, je l’espère, y trotteront longtemps. La vérité, ici, n’a aucune importance.

Si ce site se cantonnait à raconter des faits avérés, il serait bien décevant.

Aujourd’hui, j’ai tenté une expérience.

Une amie récente, que je connais encore peu mais qui a en tout cas une très belle plume, a accepté de regarder une série de photos dont elle ne connaît absolument pas le contexte, et d’écrire une histoire à partir de la scène telle qu’elle la perçoit avec son imaginaire et ses sentiments à elle, sans que je ne lui livre la moindre piste, ni la moindre explication.

Le résultat, que vous avez pu lire, est non seulement très beau mais étonnant, détonnant, à des années-lumière de l’histoire que j’aurais moi-même pu écrire pour accompagner ces photos.

Merci chère Isa d’avoir accepté cette épreuve. Grâce à vous je réalise à quel point chaque personne peut s’identifier à une photo, se l’approprier même. Et qu’une seule et même image peut raconter mille histoires.

Mr Claquements