Y a-t-il un seul d’entre nous qui n’ait jamais frémi en cherchant discrètement la définition du mot “fessée” dans les différents dictionnaires ? Ou regardé comment se disait “fessée” en mongol, en maori ou en lituanien ? Ou qui se soit forcé à regarder un film assommant de deux heures et demie juste pour voir la scène de fessée de cinq secondes qu’il est censé comporter ?

Seuls ceux qui portent en eux le gène de la fessée peuvent commettre et comprendre ce type d’excentricité. Mais il en existe bien d’autres. La liste des choses étranges qu’un fantasme érotique de fessée peut vous pousser à faire semble sans limites.

Récemment, par exemple, j’ai lu un billet d’une internaute qui racontait comment elle avait bourré un vieux jean avec des serviettes de bain dans le but de créer une paire de cuisses artificielles sur lesquelles s’allonger pour s’auto-fesser, faute de partenaire. Moi-même, lorsque j’étais adolescent, j’avais essayé de construire une machine à donner des fessées à l’aide de planches, de vis, de lanières de cuir et d’élastiques volés dans l’atelier paternel (le prototype n’a jamais fonctionné).

Il y a quelques mois, je me suis amusé à demander aux usagers du forum en anglais Spanking Needs quelles étaient les choses les plus folles, les plus bizarres ou les plus ridicules que leur fantasme de fessée les avait poussés à faire. Leurs réponses ne manquent pas de sel.

“Je ressens un frisson le long de ma colonne vertébrale dès qu’un homme touche sa ceinture. S’il lui prend de l’enlever, alors je dois sortir de la pièce, même si je sais qu’il ne fait ça que pour se mettre à l’aise !”   

 « Mon esprit s’envole simplement quand je vois un homme porter une ceinture.  Ou quand quelqu’un, par exemple un professeur ou un patron, donne des ordres avec les bras croisés ou les mains posées sur les hanches. Et même devant certaines expressions faciales, ou en entendant quelqu’un parler d’une certaine manière. Certaines personnes ont l’air naturellement strictes même sans s’en rendre compte. »

“Chaque fois que la fessée est évoquée dans une conversation, le mot reste en suspens dans l’atmosphère. Je ressens une bouffée d’adrénaline, et je n’arrive plus à dire quoi que ce soit. Je me sens super gêné, j’ai l’impression d’être percé à jour et que tout le monde connaît mon secret. Aussi, je vois les objets du quotidien sous un œil différent: brosses à cheveux, ceintures, cuillers…”

“Même chose pour moi: à chaque fois que quelqu’un prononce le mot ‘fessée’, j’ai l’impression que tout le monde me regarde”.

“Pour la même raison, quand je joue au Scrabble ou à un jeu de ce genre et qu’il se trouve j’ai toutes les lettres qu’il faut pour écrire le mot ‘fessée’ et récolter des tas de points, je m’abstiens de le faire”.

 

“J’adore le rayon accessoires de cuisine des bazars. Je m’y arrête toujours et je regarde les différents instruments qui pendent là, comme les cuillers de bois et les spatules. Mon coeur s’emballe toujours un peu et je sens comme une excitation dans mes entrailles. Même chose au rayon vêtements avec les ceintures”.

“Moi je ne vais jamais au rayon brosses à cheveux. C’est trop d’émotions fortes”.

“Le rayon jouets n’est pas mal non plus. J’ai un faible pour les jeux de raquettes, spécialement celles avec des princesses Disney dessus”.

« Quel merveilleux sujet ! Je suis d’accord avec les excursions à frissons aux rayons accessoires de cuisine et brosses à cheveux des magasins. Récemment, j’étais dans une chambre d’hôtel haut de gamme à New York. J’ai ouvert le placard et j’y ai découvert un panier avec un chausse-pied recouvert de cuir et une délicieuse brosse à vêtements. J’ai failli m’évanouir d’excitation”.

“Il y a trois ans j’ai acheté une splendide brosse à cheveux en bois dans un magasin. Le vendeur m’a regardé de façon très bizarre quand je suis passé à la caisse. Je me suis senti gêné. M’avait-il percé à jour ? Et comment ? Je me suis alors souvenu que j’étais chauve”. 

“Aujourd’hui, je suis allée dans une quincaillerie et je me suis mise à contempler une gamme d’accessoires de cuisine mauves pendant une bonne minute, avant de revenir à la réalité. Il m’arrive aussi de claquer mon propre postérieur avec ma main ouverte. Ce n’est pas vraiment de l’auto-fessée, c’est juste parce que j’adore entendre ce joli son”.

“Une de mes collègues (dont je suis un peu amoureux, je l’avoue) s’est un jour mise à fesser son propre postérieur avec une minuscule cuillère à thé tout en disant: ‘vilaine, je suis très vilaine d’avoir oublié d’acheter des sachets de thé aujourd’hui’. Voilà le genre de chose qui, contrairement au Brexit, me rend fier d’être britannique”.

Et vous, chères lectrices et chers lecteurs, quelles sont vos petites manies de “spanko” ?